C’est en 1937 qu’Adrienne Virduci (1896-1962) fut la première à commercialiser la Tielle sur le port de Sète.
Au cours des ans, la renommée du produit et le savoir-faire de cette pionnière se sont diffusés tout autour du bassin de Thau. La Tielle, le plat du pauvre.
Les pêcheurs italiens installés à Sète avaient parfois du mal à joindre les deux bouts, alors ils vendaient leurs poissons mais gardaient pour le repas de famille ces petites « pouffres » (poulpes) dont personne ne voulait. Aujourd’hui, la Tielle est un mets typiquement Sétois, né aux confluences de la Méditerranée, de la rencontre des hommes et de leur inventivité à magnifier une ressource alors commune.
Ce « vulgaire pouffre » que le marché de l’époque ne considérait pas, s’est transformé en une institution de la gastronomie Sétoise.
Cette « Tourte singulière » est née au sein d’une ville propice aux échanges et ayant, semble-t-il, toujours privilégié l’harmonie et l’assimilation autour d’un bon plat.
Un savoir-faire unique …
La qualité des Tielles est le résultat de soins apportés à une recette traditionnelle, une pâte moelleuse et croustillante et une garniture généreuse et équilibrée en épices, excitant les papilles gustatives apportent un plaisir auquel sans modération, les gourmets s’abandonnent.
Depuis plus de 3 générations, le savoir-faire des artisans sétois n’a jamais failli. De génération en génération, la qualité et l’authenticité de la Tielle sétoise ont été respectées et préservées. Aujourd’hui, c’est une communauté active d’artisans et d’industriels, sous la gouvernance de l’association APGS, qui est garantie de la tradition culinaire de Sète. Depuis cette reconnaissance dépasse notre territoire local et régional, et ce grâce aux nombreux vacanciers en recherche de tradition culinaire qui n’hésitent pas à faire voyager autour du monde … la Tielle.
Source : Occitanie Tribune – 13/03/2019