Le 8 février dernier, dans le cadre majestueux du Grand Hôtel de Bordeaux, se tenait le Congrès annuel d’Euro-Toques.
En trois décennies, les grands chefs se sont succédé à la présidence de cette structure réunissant près de 2 000 membres en Europe, dont 200 en France : Bernard Fournier, Henri Charvet, Didier Peschard… et, depuis 2015, Michel Roth et Guillaume Gomez. Le binôme a animé les débats de ce Congrès placé sous le signe de la convivialité qui s’est conclu par une réception à la mairie de Bordeaux.
« En 30 ans, les choses ont évolué mais le combat ne change pas », souligne le chef du Palais de l’Élysée. « Dans toute l’Europe, nous rencontrons les mêmes problèmes, à savoir la défense de nos produits comme le foie gras ou le fromage au lait cru. »
Pour rappel, Euro-Toques a le privilège d’être reconnue par la Commission Européenne et d’être entendue par les députés sur les dossiers majeurs. « La mise en place en 1992 d’une liste AOP/IGP regroupant des produits traditionnels et spécifiques fait partie des plus grandes batailles remportées par notre association », précise Bernard Fournier.
Les co-présidents ont encore de nombreuses causes à mener. « On souhaite s’appuyer sur les nouvelles régions pour peser à Bruxelles et défendre les éleveurs et les restaurateurs. J’espère qu’on sera de plus en plus nombreux au sein de la structure qui effectue un travail rigoureux et un lobby efficace. » Parmi les prochains dossiers chauds des années à venir : une alliance transatlantique alimentaire « qui permettra de transmettre aux futures générations le goût vrai des produits. »
En attendant, les membres suivent attentivement l’application de la loi obligeant un étiquetage alimentaire correct et précis qui permette d’informer clairement la provenance des produits. S.P.
Le Chef paru le 9 février 2016