Et pourquoi ne pas écouter la dernière chronique de l’été, à l’ombre d’une terrasse, en sirotant une boisson anisée, boisson préparée à base de fenouil ?
Le fenouil est très ancien. Il était déjà utilisé durant l’Antiquité pour son côté désaltérant et pour ses vertus médicinales. Les Grecs faisaient un œnolé, un médicament liquide macéré dans du vin blanc et des principes médicamenteux, ce qui est très bon pour la digestion.
C’est aussi un excellent diurétique et un régulateur de tension.
Au fait, savez-vous la tête qu’a le fenouil ? Il a un bulbe nacré et un joli feuillage vert tendre avec un halo vert vaporeux. Pour bien se développer, il a besoin d’un temps sec et ensoleillé. Le climat méditerranéen lui va si bien comme l’explique ce reportage :
Ainsi, est-il très consommé en Italie, par exemple, davantage qu’en France. On le reconnaît surtout à son parfum. Un fenouil frais est très aromatisé, il a un goût anisé. Ce légume se ramasse surtout à la main car il est bien planté dans la terre. En effet, il a des feuilles semi enterrées qui n’ont pas de chlorophylle donc ça veut dire qu’on pourrait les retourner ! Pas sûr que mettre les racines en l’air soit efficace.
Un poème dédié au fenouil en un seul mot !
Et si on retournait les lettres ? Fenouil donner liuonef. Ce n’est pas vraiment poétique. Pourtant, contrairement à ce que l’on pense, le mot fenouil compose à lui seul un poème. Écrit en 1957 par François Le Lionnais, le fondateur de l’atelier littéraire expérimental L’Oulipo, vous avez bien lu, le poème n’a qu’un seul mot !
Autre anecdote sur le fenouil : du fenouil à la course à pied, il n’y a qu’un pas car le nom grec de cette plante aux saveurs anisées est un marathon ! Comme les Grecs ont battu les Perses dans un champ de fenouil sauvage, on a parlé de la bataille de Marathon. Les Grecs, qui adorent cuisiner ce légume, à tel point que je vous propose la recette du fenouil à la grecque en fin de rubrique. C’est avec le fenouil que s’achève cette série estivale des Histoires Gourmandes. Et je dois vous avouer que ça me rend un peu triste comme le chante Oldelaf : « J’ai le cœur fenouil, j’ai la mine gribouille… »
Publication France Info – 24/08/2019
Bernard Thomasson