Parmi les fruits et légumes les plus appréciés en juillet et août, le poivron est central. Sa fraîcheur et ses couleurs égayent papilles et assiettes.
Ses couleurs vives éclatent sur les étals des marchés. Du vert tendre pour le plus jeune, au rouge profond pour le plus mûr, en passant par l’orangé pour le plus doux. Le poivron est un incontournable de la cuisine des tables été. Originaire d’Amérique centrale, il se cultive dans le monde entier. Il appartient en fait à la même espèce que le piment. En France, il pousse dans les régions méridionales, car il besoin de soleil pour grandir. Il aime le climat subtropical, explique un maraîcher dans l’émission « La Quotidienne » : « Ça veut dire pas de franc soleil dessus qui brûle, pas de gros écarts de températures entre le jour et la nuit. Dans ces conditions-là, le poivron se débrouille presque tout seul. »
Certes, le poivron est robuste, mais il faut parfois l’aider à résister à certaines maladies. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, on le passe pendant plus de trois heures dans un four. Ils sont chauffés à 43° ensuite une douche à 15°C pendant 45 minutes pour les refroidir. Après plus de quatre heures de ce traitement scientifique et écologique, les poivrons sont sains de la mouche des fruits et prêts à être exportés.
Mariage génétique et opération sur le poivron
De son côté, l’Institut national de la recherche agronomique cherche à rendre les plans plus résistants par des mariages génétiques. La mission des chercheurs est de redonner une seconde jeunesse au poivron, d’où la naissance d’Atlas : « Un nouveau poivron goûteux et très résistant, un exemple du légume de demain », selon les chercheurs de l’Inra.
Sinon, pour le soigner, on peut toujours tenter de l’opérer, comme les humains. Un vrai chirurgien, qui ne manque pas d’humour, pour une démonstration d’opération sans ouverture, dans les années 1990. Les chefs, eux, opèrent le poivron d’une toute autre manière, comme Paul Bocuse : « Poivron à la basquaise, en hors d’œuvre c’est très agréable l’été parce qu’on le sert froid et c’est très bon. »
Publication France Info – 15/08/2019
Bernard Thomasson