La fraise, ce petit fruit d’un rouge bien vif qui nous signale bien que l’été est enfin arrivé.
On la trouve sur les étals de nos amis producteurs dès les premiers jours du mois de mai, et tout l’été, plus le plus grand plaisir des petits mais aussi des grands.
Dans nos assiettes, on peut la retrouver de l’entrée au dessert, en passant par les plats, les salades et même l’apéritif. Son petit goût frais et légèrement acidulé nous met les papilles en émoi.
Le fraisier est originaire à la fois d’Asie, d’Europe et d’Amérique.
Sur ces trois continents, on en a dénombré environ 35 espèces qui témoignent de la diversité des climats où la plante s’est établie. Elle a vraisemblablement été répandue par les oiseaux qui n’avaient aucun mal à transporter sur de longues distances la petite baie chargée de ses minuscules graines. Nos ancêtres du Néolithique la consommaient et, 1 000 ans avant notre ère, les Romains la cultivaient dans leurs jardins. Toutefois, elle ne fera l’objet d’une véritable culture commerciale qu’à compter du XVe siècle. Les Anglais, puis les Hollandais améliorent alors les espèces sauvages qui poussent en abondance dans les bois environnants afin d’obtenir de plus gros fruits, notamment à partir de l’espèce F. vesca. Jusqu’au début du XVIIIe siècle, on cultivera principalement cette espèce dans les jardins européens.
Cependant, dès le XVIe siècle, on cultivera, à l’abri des murets des jardins botaniques, les plants d’une fraise à fruit plus gros et d’un rouge plus foncé (F. virginiana) que des explorateurs avaient rapportés du nord-est des États-Unis. Mais, il faudra attendre 200 ans encore avant que sa culture ne se répande réellement. Cela ne se produira qu’après qu’on ait amené d’Amérique une autre espèce (F. chiloensis) avec laquelle on la croisera.
C’est un espion français portant le nom prédestiné d’Amédée François Frézier, dont la mission consistait à « observer » les fortifications portuaires du Chili et du Pérou, qui la découvrira. Il avait remarqué que les Picunches et les Mapuches du Chili la cultivaient et consommaient son fruit à toutes les sauces : frais, séché ou transformé en un alcool qu’ils offraient aux visiteurs de marque. De cette union, consacrée en terre européenne, entre deux plantes d’origine américaine, naîtra une nouvelle espèce qui, très rapidement, fournira l’essentiel de la production mondiale de fraises. On l’appellera F. x ananassa (fraisier ananas) du fait de la saveur de son fruit, qui s’apparente à celle de l’ananas.
Toutefois, les Français sont restés attachés à leur petite fraise des bois qu’ils trouvent infiniment plus parfumée que la grosse hybride américaine. En saison, on peut la trouver sur les marchés locaux. On la cultive également dans les jardins familiaux. En Amérique, elle a aussi ses amateurs, qui sont de plus en plus nombreux à l’apprécier.
Tous à vos jardins, vos potagers, vos producteurs et vos assiettes, la fraise vous attend de pieds fermes.
Sources infos : PasseportSanté.net