Le réseau des Cités de la Gastronomie ; un outil original au service de la culture alimentaire

Le 11 janvier 2013, les ministres de la Culture, de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, se sont déclarés favorables aux conclusions* de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires qui recommandent la création d’un dispositif original et fédérateur, un réseau des Cités de la Gastronomie, dont le socle sera constitué des villes de Tours, Paris-Rungis et Dijon. Trois dossiers

Un maillage territorial est en route qui, en rassemblant les énergies et les compétences, en faisant le pari de la mise en commun plutôt que de l’unicité, en encourageant la mutualisation des investissements et le partage des expertises, en privilégiant la riche diversité de nos territoires et de nos patrimoines gastronomiques, porte en lui la promesse d’un dispositif innovant dédié à la culture culinaire de la France.

Les Cités de la Gastronomie, en définissant des axes privilégiés de travail, d’études, de recherche et de développement ont vocation à devenir des lieux d’effervescence et de convivialité, de découverte et de transmission des connaissances, des savoir faire et savoir être qui caractérisent un patrimoine gastronomique bien vivant.

Depuis les recommandations de Jean Ferniot en avril 1985 appelant de ses vœux la création en France « d’un Beaubourg de la cuisine» nous étions quelques uns à espérer et donc travailler à l’émergence d’un lieu vivant dédié aux cultures culinaires. La MFPCA a proposé et obtenu que la création de la Cité de la Gastronomie devienne une des principales mesures du plan de gestion qui figure au dossier d’inscription par l’UNESCO du « repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’était une étape supplémentaire mais non encore suffisante.

Par la mise en œuvre des mesures de sauvegarde qui découlent de la distinction obtenue le 19 novembre 2010, notre pays honore ses engagements et démontre son attachement à promouvoir son patrimoine vivant et à en transmettre les valeurs aux jeunes générations.

Le repas, « pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes », lieu du bien être ensemble autour de la table, est tout naturellement au cœur du dispositif du réseau des Cités de la Gastronomie. La cohérence culturelle, pédagogique et scientifique constituera le socle commun du réseau.

Aujourd’hui, le socle se construit autour de l’axe Tours, Paris-Rungis et Dijon, dont les réponses aux critères définis sont apparues les plus solides et les plus convaincantes. Demain, souhaitons-le, ce maillage associera Lyon dont le dossier une fois retravaillé pour le rendre plus conforme aux pré-requis du cahier des charges et aux attentes de l’UNESCO a bien sur vocation à rejoindre le dispositif proposé. Et comment ne pas imaginer qu’à leur tour Strasbourg, Lille, Bordeaux, Toulouse, Fort-de-France, Nantes, Marseille,….adhèrent un jour au réseau des Cités de la Gastronomie.

Le réseau des Cités de la Gastronomie peut devenir un formidable outil de rayonnement national et international au service de notre culture alimentaire et de notre patrimoine gastronomique.

La qualité et la complémentarité des projets présentés par des villes et des régions fortement mobilisées portent en elles la promesse d’un « grand chantier » de mise en valeur de la riche diversité du patrimoine gastronomique et de la vitalité de notre culture alimentaire. Plusieurs équipements vont éclore, qui pourrait s’en plaindre ?

Pierre Sanner,
Directeur de la MFPCA

• le rapport de la MFPCA est consultable et téléchargeable sur le site : www.repasgastronomiquedesfrancais.org

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