Quand et comment le persil est-il arrivé?
Il y a 5 000 ans : Le persil viendrait du bassin méditerranéen et des régions avoisinantes situées au sud et à l’est, et aurait été domestiqué dans le Sud de l’Europe méridionale, possiblement en Sardaigne. On le consommait il y a au moins 5 000 ans. Pour de nombreux peuples, le persil est associé à des superstitions et notamment à la mort.
Antiquité : Les Grecs et les Romains le cultivaient au début de notre ère. Les Grecs, qui le tenaient en haute estime, couronnaient les vainqueurs des jeux Isthmiques de chapelets faits de ses feuilles et ils en fabriquaient des couronnes pour leurs morts. Tandis qu’à Rome, on le consommait abondamment dans le but de masquer les odeurs d’alcool qui persistaient après les orgies.
Un célèbre agronome romain du milieu du Ier siècle, Lucius Iunius Moderatus Columella dit Columelle, décrivait déjà le persil à feuilles plates ou frisées. La même distinction existe toujours aujourd’hui.
Moyen âge : Jusqu’au Moyen age, le persil avait un statut de plante médicinale, stimulante, tonique et diurétique avant tout. Il était fortement préconisé dans les cas de maladies hépatiques et rénales. Charlemagne fut l’un des premiers à l’apprécier en tant qu’herbe aromatique mais ce ne sera que vers le XVe siècle que le persil connaîtra le succès dans les cuisines de France.
XIIe et XIIIe siècles : Le terme « persil », qui est apparu au XIIe siècle sous la forme de « perresil », a pris sa forme définitive au XIIIe siècle. Il est dérivé du latin petroselinum, qui l’a emprunté au grec petroselinon. Le nom grec signifie « céleri des rochers », car on croyait à l’époque que le céleri et le persil constituaient deux variantes d’une même plante. Pour les distinguer, on les désignait par leur habitat naturel, les marais pour le céleri, les terrains rocheux pour le persil. D’ailleurs, dans certains pays, il est d’usage de le planter dans les interstices des murets de pierre.
XVe et XVIe siècles : Sa culture s’est répandue dans l’Ouest de l’Europe aux XVe et XVIe siècles, puis dans les autres parties tempérées du monde. Il traversera l’Atlantique avec les premiers colons et deviendra rapidement l’herbe aromatique la plus employée en cuisine.
XVIIIe siècles : La variété dite « à grosse racine » n’était apparemment pas connue ni dans l’Antiquité ni au Moyen Âge. Par contre, il en est fait mention dans des dictionnaires anglais du XVIIIe siècle. En dehors de l’Europe centrale et de l’Ouest, elle est peu consommée. On trouvait, autrefois, des variétés tant à racines rondes qu’à racines coniques, mais aujourd’hui, seules ces dernières sont offertes dans le commerce.
Sources : https://www.lanutrition.fr/